EGLISE PROTESTANTE UNIE DE DIJON BEAUNE ET COTE D’OR

Dimanche 15 novembre 2020

Culte par le pasteur Hugues Girardey

Ouverture musicale

 

Annonce de la Grâce

Nous sommes réunis aujourd’hui quelles qu’en soient les conditions, pour un temps de grâce et d’enrichissement

Nous sommes dans la même pensée avec tous ceux qui sur la terre mettent de côté ce temps maintenant pour le culte, la réflexion, l’approfondissement et la louange …

Ou tout simplement seul, temps d’arrêt, rupture des urgences apparentes, consacrée à Dieu dans la prière, quelqu’en soit sa forme …

Comme tout le monde, nous avons nos préoccupations, et chacun à notre façon, nous comparerons l’Evangile qui nous sera dit, avec nos vies respectives. Ce que le Seigneur nous demande n’est pas si compliqué, mais ce sont nos vies peut-être qui sont compliquées.

Ainsi donc maintenant, en résonance avec la louange du ciel et de la terre, nous déposerons nos soucis, nous nous échargeons de nos fardeaux, nous libérons nos vies et nos coeurs dans une commune louange, simple et paisible.

Oui... célébrons le Seigneur

Amen

Spontané

 

Louange

Seigneur Dieu, nous voici rassemblés

pour partager non les mots de tous nos bavardages,

mais Ta Parole comme un souffle de vie

Parole de prophètes, d'apôtres et de témoins

Parole du Royaume à vivre dès ici-bas.

 

Viens, Seigneur, je veux t'accueillir !

Je sais que ton Evangile me dérangera l'existence

et que mon être tout entier sera appelé à une nouvelle naissance.

Viens, Seigneur, je veux t'accueillir !

 

Je sais que ta Parole m'entraînera sur des chemins escarpés et exigeants

des chemins où il faut choisir la lumière, la vérité, la justice, l’amour !

Viens, Seigneur, je veux t'accueillir !

Je connais d'avance le fardeau dont tu affirmes la légèreté

mais qui pour moi est encore si lourd:

 

« Aime et donne, prie et pardonne, regarde en ton Père qui est dans les cieux

et espère en tes frères qui sont sur la terre, gagne la vie ».

 

O Seigneur, éclaire notre regard et dépose dans nos coeurs un esprit de louange afin que nous te

rendions grâces, maintenant et toujours.

Amen

 

Cantique : Psaume 36 O Seigneur ta fidélité

Loi

Louer Dieu par des sujets très concrets issus de notre vie de tous les jours, c’est avoir un regard

plein d’espérance sur son quotidien. Avouons que cela nous est difficile, plus encore ; notre

quotidien est bien plus couramment marqué par nos tristes et banales violences …

 

C’est ce dont parle ce poème de J. Prévert…

 

Il a mis le café dans la tasse

Il a mis le lait dans le café

Il a mis le sucre dans le café au lait

Et il a reposé la tasse

Sans me parler

Il a allumé une cigarette

Il a fait des ronds avec la fumée

Il a mis les cendres dans le cendrier

Sans me parler

Sans me regarder, il s’est levé

Il a mis son chapeau sur sa tête

Il a mis son manteau de pluie

Parce qu’il pleuvait

Et il est parti sous la pluie

Sans une parole, sans me regarder

Et moi j’ai pris ma tête dans ma main

Et j’ai pleuré

 

PRIERE De REPENTANCE

 

Prions

Père,

dans l’Écriture, tu nous montres un chemin,

et tu nous appelles à cheminer.

Mais pour cela il faut commencer par partir,

quitter nos habitudes, nos conformismes,

nos fausses certitudes, et nos vaines justifications.

 

Regardes ces liens,

ces prisons, ces idoles

qui nous empêchent d’avancer sur le chemin de la foi.

Nous te les remettons.

 

Dénoue les liens qui nous retiennent.

Abats les murs des prisons qui nous enferment.

Brise les idoles qui nous séduisent.

Quand nous regardons au fond de nous,

nous savons bien ce qui nous empêche d’avancer.

 

Si c’est la peur, apaise-nous !

Si c’est l’obscurité, éclaire-nous !

Et si c’est la paresse, inquiète nous !

Donne-nous aujourd’hui le courage et l’assurance

dont nous avons tant besoin pour que notre foi ne soit:

ni une certitude immobile,

ni un sentiment éphémère,

mais une mise en route vivante et authentique.

Amen.

 

Spontané

Annonce du Pardon

Le Seigneur Dieu t’offre son Pardon chaque jour !

Le pardon se reçoit, le pardon guérit, il est un pari pour aujourd’hui comme pour demain, il est une

promesse de vie !

Amen

Spontané

 

Prière d’illumination

 

Seigneur, quand le bruit du quotidien nous empêche d’entendre ta voix,

quand le bruit de nos soucis couvre tes paroles d’espérance,

quand le tumulte de la vie semble nous emporter, éveille nos coeurs à ta Parole.

Seigneur, quand nous n’arrivons plus à discerner ce qui est prioritaire, quand nous ne voyons plus

que l’ombre des choses,

quand nous ne savons plus distinguer l’essentiel du superflu,

ouvre nos yeux à ta présence.

Éveille nos coeurs à la Parole que nous allons entendre maintenant,

qu’elle soit notre nourriture, celle qui nous permet d’avancer et de toujours espérer.

 

Lecture biblique : Matthieu 25, 14-30

14 Il en sera comme d'un homme qui, sur le point de partir en voyage, appela ses esclaves et leur

confia ses biens.

15 Il donna cinq talents à l'un, deux à l'autre, et un au troisième, à chacun selon ses capacités, et il partit en voyage. Aussitôt 16 celui qui avait reçu les cinq talents s'en alla les faire valoir et en gagna cinq autres. 17 De même, celui qui avait reçu les deux talents en gagna deux autres. 18 Celui qui n'en avait reçu qu'un alla faire un trou dans la terre et cacha l'argent de son maître.

 

19 Longtemps après, le maître de ces esclaves arrive et leur fait rendre compte. 20 Celui qui avait reçu les cinq talents vint apporter cinq autres talents et dit : Maître, tu m'avais confié cinq talents ; en voici cinq autres que j'ai gagnés. 21 Son maître lui dit : C'est bien ! Tu es un bon esclave, digne de confiance ! Tu as été digne de confiance pour une petite affaire, je te confierai de grandes responsabilités ; entre dans la joie de ton maître.

 

22 Celui qui avait reçu les deux talents vint aussi et dit : Maître, tu m'avais confié deux talents, en voici deux autres que j'ai gagnés. 23 Son maître lui dit : C'est bien ! Tu es un bon esclave, digne de confiance ! Tu as été digne de confiance pour une petite affaire, je te confierai de grandes responsabilités ; entre dans la joie de ton maître.

 

24 Celui qui n'avait reçu qu'un talent vint ensuite et dit : Maître, je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes où tu n'as pas semé, et tu récoltes où tu n'as pas répandu ; 25 j'ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre : le voici ; prends ce qui est à toi. 26 Son maître lui répondit : Esclave mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne où je n'ai pas semé et que je récolte où je n'ai pas répandu ? 27 Alors tu aurais dû placer mon argent chez les banquiers, et à mon arrivée j'aurais récupéré ce qui est à moi avec un intérêt. 28 Enlevez-lui donc le talent, et donnez-le à celui qui a les dix talents. 29— Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l'abondance, mais à celui qui n'a pas on enlèvera même ce qu'il a. — 30 Et l'esclave inutile, chassez-le dans les ténèbres du dehors ; c'est là qu'il y aura des pleurs et des grincements de dents.

 

Phrase musicale – Orgue

Prédication assurée par le pasteur Hugues Girardey

Le dimanche 15 novembre 2020 au temple de Dijon

Matthieu 25, 14-30

Trump ou Biden ?

Théologie de la prospérité ou théologie de la libération ?

Capitalisme libéral, voire néolibéralisme ou marxisme ?

Et ne pensez surtout pas que j’associe Joe Biden aux moindres tendances marxistes et même

socialistes au sens où nous l’entendons sur le vieux continent !

 

Serait-ce Donald Trump alors ?! ;)

Et pourtant le texte comme le contexte nous mènent irrémédiablement à ces questions qui ne sont en rien exotiques et rejoignent pleinement, non pas notre théologie ou même notre foi, en tout cas dans notre Église, mais néanmoins ces questions sous-jacentes rejoignent pleinement notre façon de vivre et ainsi d’articuler notre foi et notre vie !

 

Sans oublier notre ami Max Weber et son oeuvre fondatrice pour la sociologie moderne, « L'Éthique protestante et l'Esprit du capitalisme » parue entre 1904 et 1905, qui forcément se fait entendre en écho de ce texte et notre contexte !

 

Reprenons à rebours … dans un sens plus chronologique.

 

Weber dans son « Éthique protestante et l'Esprit du capitalisme » articule le développement du capitalisme à compter de la seconde moitié du 18è siècle à ce qu’on appelle couramment l’ethos protestant, c’est à dire, pour le dire brièvement, la culture protestante, les habitudes et manières d’être partagées par les protestants qui « s’imposent inconsciemment à leur quotidien », et ce plus particulièrement dans les tendances du protestantisme puritain.

Ainsi pour Weber l’éthique du travail, ici évidemment au sens capitaliste, trouve son origine dans la réforme protestante du fait notamment de la recherche inhérente au capitalisme d’un profit maximal et ce au « moyen », dirions-nous, d’une « rigueur toute protestante » de l’exercice d’une profession et de son accomplissement.

 

Pour flatter quelque peu l’auditoire qui ce matin est acquis à la cause, suite à une étude statistique

Weber constate que :

  • Les protestants travaillent mieux et gagnent plus que les catholiques dans les régions avec une population mixte ;
  •  Certaines familles, villes et régions étaient déjà riches avant la réforme protestante.

Elles se tournèrent plus tôt vers les Églises réformées.

 

Cette première strate étant posée et ceci étant dit … je vous ferai l’économie de m’attacher au capitalisme et à ses évolutions qui passèrent notamment du capitalisme dont témoigne l’approche wébérienne au néolibéralisme, tout autant qu’au marxisme et à ses nuances …

 

Ceci étant dit … venons-en à ces deux théologies qui se font face comme l’image d’un miroir, tant dans

  •  leur période d’essor, au coeur des 30 Glorieuses voire des débuts du choc pétrolier, même si la théologie de la prospérité plonge ses racines dans le 19è siècle,
  • le continent qui les accueille avec la polarisation Nord - Sud… Amérique du Nord pour la théologie de la prospérité et Amérique latine pour la théologie de la libération ….,
  • tout autant que la polarisation de ce qui les fonde théologiquement, nous allons y venir, mais qui finalement ne sont que les deux faces d’une même pièce … de MONNAIE … (l’expression est d’autant plus parlante ici !) … où finalement le paradigme, la colonne vertébrale est la même : une vision, une philosophie, une théologie matérialiste du monde … portant en son coeur même, chacun à sa façon, la logique de croissance, d’accomplissement, de réalisation (humaine évidemment) et donc de « jouissance ».

Ainsi pour balayer ces deux théologies très brièvement !

 

La théologie de la libération qui a donc vu le jour en Amérique latine s’est structurée dans les années 70 avec comme figure de proue le prêtre Gustavo Gutiérrez. Même si son fondement marxiste est à nuancer en y discernant de manière sous-jacente une philosophie humaniste, « La théologie de la libération dit aux pauvres que la situation qu'ils vivent actuellement n'est pas voulue par Dieu », en portant une attention particulière à toutes les minorités, noires, indigènes (…) qui ont été oppressées. Ainsi cette théologie pose au fondement de la lecture de l’évangile et de son élan « politique », la lutte contre la pauvreté. « La création d'une société juste et fraternelle est le salut des êtres humains, - dit Gustavo Gutierrez - si par salut nous entendons le passage du moins humain au plus humain. On ne peut pas être chrétien aujourd'hui sans un engagement de libération » Gustavo Gutierrez. Ce courant théologique ne s’est pas arrêté aux frontières de l’Amérique latine et s’est notamment diffusé dans le monde arabe par les églises chrétiennes, au Liban, en Palestine, en Syrie, où le conflit israélopalestinien fut une caisse de résonance, comme les mouvements de gauche ainsi que les tiersmondistes. 

 

La théologie de la prospérité quant à elle prône une idée bien simple : tu es l’un des « élus » alors Dieu t’offrira la prospérité et cela particulièrement matérielle … Tu as une vie prospère, alors c’est le signe de ton « élection » !

L’inverse, bien moins réjouissant et encourageant, si tu es pauvre ou en mauvaise santé est tout aussi vrai, selon cette théologie …

 

Ce courant prend sa source tout particulièrement dans les Églises pentecôtistes et évangéliques Etats-Uniennes et trouve étonnement un écho dans les populations précaires …

 

Bénédiction financière et bien-être physique manifestent la volonté de Dieu à votre égard, car les réalités physiques sont le témoignage concret des réalités spirituelles !

En outre cette prospérité est le signe de la capacité créatrice de l’Homme qui est à l’image de Dieu … ce Dieu créateur.

En d’autres termes, l’Homme créé à l’image de Dieu, dans sa faculté créatrice … dans son talent créateur … a … hérité … rien que cela … du pouvoir créateur de Dieu !

 

Plusieurs passages bibliques fondent, pour ceux qui sont adeptes de cette théologie, cette interprétation :

  •  Malachie 3, 10 : " 'Apportez toutes les dîmes dans le grenier, afin qu'il y ait de la viande dans ma maison, et éprouvez-moi maintenant ici, dit le Seigneur des armées, si je ne vous ouvrirai pas les fenêtres du ciel, et je déverserai pour vous une bénédiction, au-delà de toute mesure.
  • Jean 10, 10 : (…) moi, je suis venu pour qu’ils aient la vie et l’aient en abondance.
  •  Philippiens 4,19 : Mon Dieu comblera tous vos besoins selon sa richesse, dans la gloire, en Jésus-Christ
  •  3 Jean 1, 2 : Bien-aimé, je souhaite que tu prospères à tous égards et que tu sois en bonne santé, tout comme ton âme prospère.
  • Et évidemment notre texte de ce jour : Matthieu 25, 14-30 : la parabole des talents

Cristallisation ou synthèse parfaite d’une espérance des cieux qui rayonne et surabonde matériellement dans l’ici-bas ! En tout cas pour ceux qui en sont dignes …

 

Revenons maintenant à notre temps présent dans notre rebours …

Trump ou Biden … alors ?!

Les résultats nous les avons et les savons …

Néanmoins l’enjeu est-il bien de taille ?

Voire même, y a-t-il un réel enjeu ?

 

D’une part les chroniqueurs et analystes s’y accordent, Donald Trump ou plutôt ce qu’il représente, contrairement à toute attente témoigne bien d’un ancrage et d’une réalité conséquente au coeur de la population.

Finalement l’élection de 2016 ne fut pas une erreur de l’Histoire mais l’expression, que l’on retrouve ailleurs sur le globe, d’une vision du monde, de ce qui le constitue et de l’Autre.

 

D’autre part, comme je le disais, y a-t-il un réel enjeu ?

Pour reprendre les propos de la journaliste canadienne Naomi Klein1, y a-t-il un réel enjeu lorsque :

  • les pays riches campent sur leurs positions en déclarant qu'ils ne réduiront pas leurs émissions par crainte de perdre leur rang enviable dans la hiérarchie mondiale ;
  •  les pays pauvres refusent de renoncer à leur droit de polluer comme l'ont fait les pays riches lorsqu'ils voguaient vers la prospérité, même si cela implique d'aggraver une catastrophe dont les pauvres sont les victimes les plus touchés. 

Pour que le moindre changement puisse se produire, une nouvelle vision du monde devra s'imposer, en vertu de laquelle la nature et les autres peuples ne seront plus considérés comme des adversaires, mais comme les partenaires d'un grand projet de réinvention collective.

 

Un peu plus en amont de ces propos, Naomi Klein nous dit encore en faisant le lien entre les politiques gouvernementales qui ont libérées quasi intégralement les multinationales des contraintes antérieures et l’accroissement de la consommation des énergies carbonées, origine de l’émission des Gaz à Effet de Serre :

  • Les chiffres sont éloquents :
     -    dans les années 1990, alors que le processus d'intégration des marchés s'accélérait, les émissions mondiales ugmentaient de 1 % par an en moyenne ;
    -    dans les années 2000, Une fois les « marchés émergents » comme la Chine pleinement intégrés à l'économie mondiale, la croissance des émissions s'est accélérée de façon catastrophique, atteignant 3,4 % pendant l'essentiel de la décennie.
Ce taux s'est maintenu jusqu'à nos jours, si l'on fait exception de la brève interruption de 2009 dans la foulée de la crise financière.
  •  Selon l'Agence Internationale de l'Energie, si les émissions - de gaz à effet de serre - ne sont pas maîtrisées d'ici 2017 (autant dire demain matin !), l'économie fondée sur les combustibles fossiles aura rendu irréversible un réchauffement extrêmement dangereux.

Sachant que cet ouvrage de Naomi Klein a été édité en 2014.

Maintenant 2017 est derrière nous et depuis lors la courbe garde son cap irrémédiable et le modèle de société s’impose outre atlantique, par-delà les mers et les océans sur la quasi-totalité du globe !

 

Alors mes ami(e)s que faisons-nous ?

 

Dans ce contexte qui est nôtre, où il est vrai que Donald Trump et ses comparses de par le monde témoignent en outre, tout au moins, de ce que certains appellent les démocraties illibérales voire autocraties …

C’est vrai !

Mais est-ce le problème ou le symptôme ? 

 

C’est vrai aussi pour revenir plus explicitement à notre texte du jour, dont les interprétations sont vraiment multiples, nous l’avons déjà entrevu … certains, encore, associent les « talents » à la Bonne Nouvelle et à la manière dont les serviteurs l’ont fait fructifier.

 

D’autres s’attachent à la manière dont ces talents sont accordés par le maître, en insistant sur le fait que les talents ne sont pas donnés, et que le serviteur en fera ce que bon lui semble … Mais les talents sont confiés.

Ici avoir beaucoup de talents n’est donc pas une chance mais une responsabilité. Dès lors ce dont nous pourrions croire être maître et propriétaire sur cette terre est un leurre. Ce qui nous est confié, ne nous est pas donné pour en jouir ou pour l’emporter dans notre tombe, comme aimait à me le rappeler ma grand-mère !

Ce qui nous est confié est appelé, pendant ce « passage de témoin » à fructifier !

Ce dont nous « héritons », forcément temporairement car nous sommes toutes et tous limités …

Ce dont nous « héritons » est appelé à être reçu par d’autres mains … de mains en mains !

 

Alors mes ami(e)s que faisons-nous ?

Que faisons-nous entre ce texte et son contexte ?

Que faisons-nous entre ce texte et NOTRE contexte ?!

 

Nous le voyons, nous le savons, nous le vivons … la manière d’accueillir, d’interpréter et même de vivre et savoir ce qui nous met en vie et comment cela nous met en vie sont bien variés ! Et parfois même nous en sommes dupes …

 

Alors mes ami(e)s de quels talents parlons-nous ?

Comment nous sont-ils accordés ?

  •  Donnés ou confiés ?
  •  Propriétaire ou passeur de témoin ?

Comment ces talents nous mettent-ils en vie et instruisent-ils nos vies ?

  •  En d’autres termes : Quelle théologie, quelle anthropologie, quelle sociologie en émerge ?
  •  De quelle vision sur notre façon d’être au monde et à l’Autre cela témoigne-t-il ?

Alors mes ami(e)s que faisons-nous ?

Trump ou Biden ?

Est-ce vraiment le problème ou le symptôme ?

Amen

 

Pièce musicale

Cantique : 47-04 Confie à Dieu ta route &1-3-4

 

Confession de foi

Je crois à l’utopie du royaume,

tel que Jésus est venu nous le révéler,

où tout est partage et respect.

Je crois que Jésus est chemin, vérité et vie :

chemin non tracé à l’avance,

mais dans lequel on s’engage avec lui ;

vérité que l’on ne peut enclore dans des formules

mais qu’il faut chercher ensemble et sans relâche ;

vie qui surgit de partout,

et même de la mort. 

 

Je crois que Dieu est source jaillissante,

qu’il est attente et pardon,

et essentiellement libérateur.

Je crois qu’Il est l’amour révélé en Jésus-Christ.

Je crois que, par son esprit,

il nous a parlé à travers les prophètes d’Israël,

il a parlé à l’humanité et nous parle encore par beaucoup d’autres.

Je crois qu’il est à l’oeuvre, non seulement dans les Eglise, mais partout,

et qu’il nous interpelle souvent

aussi à travers ceux et celles que nous rencontrons quotidiennement.

 

Je crois que l’Esprit de Dieu travaille sans cesse

à nous faire devenir responsables et libres, et à nous mettre debout.

Je crois que la communauté que Jésus est venu fonder

doit être un lieu de liberté et de libération, d’amour pour tous,

où les responsabilités sont des services et où l’autorité aide à vivre et ne contraint pas.

Amen

Spontané

 

Offrande

Annonces

 

Intercession

Notre Père qui es aux cieux,

toi qui nous donnes aujourd'hui notre pain,

tourne nos regards et nos coeurs

vers tous ceux qui, dans le monde,

n'ont ni pain, ni maison, ni justice, ni espoir.

 

Pardonne-nous nos offenses,

et tout spécialement

notre volonté insatiable de ne manquer de rien,

alors que tant d'autres manquent de tout.

 

Aide-nous à vivre simplement,

à dominer nos besoins factices, nos dépenses exagérées, notre superficialité,

pour pouvoir partager et aimer davantage.

 

Ainsi nous serons frères et soeurs,

dans l'espérance que ton règne vienne sur la terre comme au ciel,

et que ta volonté soit faite dans le monde.

(silence long )

 

Que ces paroles singulières éclairent notre prière communautaire :

 

Notre Père qui est aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit

faite sur la terre comme au ciel,

Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour, pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons

aussi à ceux qui nous ont offensés.

Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre nous du mal.

Car c'est à toi qu'appartiennent le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles,

Amen.

 

Envoi :

 

Il y aura résurrection…

Il y a résurrection,

chaque fois qu'une perte entraîne un gain,

chaque fois qu'un vide ouvre à une plénitude et la cruauté des peines à une vie plus féconde;

chaque fois que le silence mûrit en nous une parole vive

et qu'un départ achemine à une vraie rencontre…

 

C’est dans les petits et grands ressuscités de notre entourage

que brille la Lumière de Pâques. »

 

Bénédiction:

 

Que la paix du Christ, à laquelle nous avons été appelés pour former un seul corps, règne dans nos coeurs.

Amen

Spontané

Pièce musicale

 

1 Klein, Naomi, Tout peut changer, capitalisme et changement climatique, Babel Lux, 2016