Synode région Est-Montbéliard

9-10 novembre 2019

La croissance démographique de la population mondiale ainsi que le développement et la croissance économiques engendrent un impact sur l’environnement aux conséquences écologiques néfastes pouvant compromettre une vie épanouie sur terre.

 

L’exploitation des ressources dépasse les capacités de la planète et compromet ainsi les conditions de vie des générations futures.1 L’effondrement de la biodiversité entraine un préjudice aux Hommes, notamment aux générations futures (disparition d’écosystèmes, perte de ressources en molécules utiles à la science médicale,…).

 

L’activité humaine entraîne une pollution à l’origine de pathologies environnementales toujours plus nombreuses. La population la plus riche et la moins nombreuse (pays de l’OCDE) est celle qui pollue le plus, tandis que la population la plus nombreuse et la plus pauvre en subit principalement les conséquences.

 

Le dérèglement climatique auquel cette activité contribue provoque des accidents climatiques toujours plus nombreux et plus extrêmes dont sont victimes majoritairement les habitants de l’hémisphère sud, les plus pauvres. La dégradation de l'environnement est source de tensions, voire de guerres.

 

Plus nous reculons face au défi écologique, plus difficile sera l'adaptation demain. Aussi, l'urgence d'une action vigoureuse dès aujourd'hui devient criante d'autant que de multiples initiatives écologiques ont déjà fait leurs preuves.

 

La dégradation de l’état de la planète interroge les relations existant entre les Hommes : entre les pauvres et les riches, entre la génération actuelle et les générations à venir. Elle interroge également la relation entre les Homme et Dieu, et la relation entre les Hommes et Sa création.

 

Ces relations sont au coeur de la vie de l’Église, qui a un ministère de réconciliation que Dieu lui confie.

 

La relation au Créateur. L’Église célèbre la gloire de Dieu. Elle est dans la louange pour la providence manifestée dans la nature que Dieu met à sa disposition (Psaumes 19.1-4 ; Psaumes 92.4). Elle est dans la louange pour la promesse de la rédemption qui englobe toute la création (Romains 8.19-22 ; Esaïe 65.17-22). Elle est aussi dans la repentance pour la dégradation de celle-ci et ses conséquences néfastes pour l’humanité. Aimer Dieu implique de porter toute la considération bienveillante possible envers Sa création. (Matthieu 10.29).

 

La relation à Sa création. Dieu appelle les Hommes à choyer la terre qu’Il leur confie. Ils en sont responsables devant le créateur. (Genèse 2.15 ; Lévitique 25.4 ; Exode 23.12). Ils se doivent de considérer sa fragilité, d’en prendre soin, de la gérer en mettant en oeuvre l’éthique du Propriétaire (Lévitique 25.23), notamment en posant des limites à leurs actions sur l’environnement (Lévitique 25,1-12). Le projet de Dieu est de réunir toute sa création, l’Homme et le cosmos, en Christ (Éphésiens 1.7-10).

 

La relation aux autres. Le mode de vie et le système économique souvent destructeurs auxquels nous participons portent préjudice à la biodiversité, à l’ensemble des habitants de la planète, et particulièrement aux plus pauvres. La dégradation de l’environnement, notre bien commun, est productrice de lourdes injustices (Amos 5.24). Le péché des hommes rend la

terre hostile, tandis que la pratique de la justice la rend hospitalière. (Amos 8.4-14 ; Lévitique 18.26 ; Matthieu 22.39).

 

La relation à nous-mêmes. En dégradant notre propre environnement et en ayant un mode de vie et de consommation facilement préjudiciable à la santé, nous nous faisons du mal, corps et esprit. (Matthieu 22.39 ; 1Corinthiens 6.19 ; Psaumes 139.13-14)

 

La relation aux idoles. Certaines idoles nous empêchent d’être fidèles à la volonté de Dieu concernant notre rapport à Sa création. Le règne de l’Argent roi et la séduction technologique sont des freins à une nécessaire conversion écologique concrète. (Matthieu 6.24).

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