Musique d’entrée
Proclamation de la grâce de Dieu et invocation
La Grâce et la paix vous sont données de la part de Dieu notre Père et de Jésus-Christ notre Sauveur. Amen
En ce temps de confinement, il nous est impossible de nous rassembler physiquement en ce lieu ou ailleurs. Et pourtant nous sommes unis et rassemblés dans l’amour de notre seigneur.
Je suis ici dans ce temple de Dijon en côte d’or ; Un temple qui, depuis 122 ans maintenant, accueille semaines après semaines les assemblées cultuelles. Ce matin, en ce dimanche des
Rameaux, je suis ici seul et pourtant uni à vous tous êtes chez vous et que l’outil Internet facilite notre mise en liaison. Bienvenus à tous pour ce temps de culte. Le Seigneur nous
appelle. Le Seigneur nous unit. Il est présent à nos côté.
Musique
Nous voici donc unis à distance les uns et les autres pour vivre ensemble ce culte des Rameaux. Ensemble nous nous souvenons que Jésus est entré à Jérusalem pour célébrer la Pâque.
Ensemble, nous ne pouvons oublier qu’aujourd’hui, Jésus vient encore entrer chez nous.
Jadis, Jésus a été accueilli par les Hébreux qui déposaient des vêtements et des rameaux à ses pieds. Et ils chantaient :
Hosanna au Fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !
Hosanna au plus haut des cieux !
Aujourd’hui, c’est ensemble que nous voulons le célébrer en frappant dans nos main. C’est le Psaume 47. Chantons notre louange.
Chant du Psaume 47, « Frappez dans vos mains » Cantique.fr
Prions
Seigneur notre Dieu, tu veux que ton Fils vienne à nous dans l’humilité et que sa royauté soit pleine de douceur.
Fais-nous grâce de l’accueillir et de l’acclamer comme ton envoyé,
Lui qui vit et qui règne avec toi, Père, et le Saint-Esprit,
Un seul Dieu pour les siècles des siècles.
Amen
Nous lisons le texte de l’Evangile proposé pour ce jour dans notre lectionnaire oecuménique. Le texte se trouve dans l’Evangile selon Matthieu au chapitre 21, 1-11
Lecture par José Lequeu-Wanner.
1 Lorsqu'ils approchèrent de Jérusalem et qu'ils furent arrivés à Bethphagé, vers le mont des Oliviers, Jésus envoya deux disciples 2 en leur disant :
Allez au village qui est devant vous ; vous trouverez aussitôt une ânesse attachée, et un ânon avec elle ; détachez-les, et amenez-les-moi. 3 Si quelqu'un vous dit
quelque chose, vous répondrez : « Le Seigneur en a besoin. » Et il les laissera aller tout de suite. […] 6 Les disciples allèrent faire ce que Jésus leur avait ordonné. 7
Ils amenèrent l'ânesse et l'ânon, sur lesquels ils mirent leurs vêtements ; il s'assit dessus.
8 La plupart des gens de la foule étendirent leurs vêtements sur le chemin ; d'autres coupèrent des branches aux arbres et les étendirent sur le chemin.
9 Les foules le précédaient et le suivaient en criant :
Hosanna pour le Fils de David !
Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !
Hosanna dans les lieux très hauts !
10 Lorsqu'il entra dans Jérusalem, toute la ville fut en émoi. On disait : Qui est-il, celui-ci ? 11 Les foules répondaient : C'est le prophète Jésus, de Nazareth de
Galilée.
Musique
Prédication assurée par Marcel MBENGA
Texte biblique : Matthieu 21, 1 – 11
Jusqu’ici, Jésus a sillonné, villes et villages de la Galilée et de la Judée. L’heure de la fin approche. Il le sait. Il arrive ici au bout de son périple. Alors, il dévoile ses besoins
pour son ultime étape : Jérusalem.. Pour entrer à Jérusalem, il a besoin non pas d’un cheval signe d’une royauté flamboyante mais d’un âne, monture du pauvre, équipage dérisoire, signe
d’un roi débonnaire comme diraient certains. Jésus dit : Si quelqu'un vous dit quelque chose, vous répondrez : « Le Seigneur en a besoin. »
S’il a besoin de l’ânon et de l’ânesse, pour sa mise en scène, il a surtout d’abord besoin de ses disciples comme porteurs d’un message qui signifie au monde que lui Jésus est Seigneur.
Il a besoin de ses disciples pour qu’ils soient des multiplicateurs de son message au monde. Aujourd’hui, nous voici, nous aussi inscrits dans cette grande cohortes des témoins du christ.
Nous sommes appelés à être nous aussi ses disciples. La tâche reste immense. Jésus a besoin de nous et cela nous oblige et nous réjouit.
Tout est fin prêt : Les disciples ont fait ce qui leur a été ordonné. La foule est au rendez-vous. La ville est en émoi. Jésus reçoit honneur et louange. Il est reconnu
comme le fils de David. Jésus est reconnu comme le Fils de la figure messianique incontestée. Ainsi, il est reconnu comme récapitulant toute l’histoire d’Israël. Son entrée à Jérusalem
est rendu triomphale par cette foule par définition hétérogène. Hétérogène parce qu’en font partie de nombreuses personnes qui ont été témoins voire même au bénéfice dans un passé si
récent de l’enseignement de Jésus, des signes qu’il a posés mais aussi de tout l’accueil qu’il a réservé à tous ceux qui se sont approchées de lui ou qu’il s’est approché d’eux.
Certainement qu’on y compte aussi des curieux, d’autres qui sont en recherche, à la recherche du sens de la vie, de leur vie et d’autres encore venus là pour des raisons diverses. Mais,
voilà, d’où qu’ils viennent et quel que soit leur profil, tous sont au bord de la route bénissant le Fils de David.
Seulement cette foule de gens ignore à ce moment précis que cette entrée à Jérusalem inaugure une semaine de tous les dangers. Elle ignore que leurs acclamations annoncent déjà la fin.
Bientôt, Jésus sera mis à mort et soustrait à la vue physique de tous. Cette foule ignore sa propre versatilité. Aujourd’hui elle loue Jésus et demain ce sera la même foule qui le
livrera, qui le condamnera, qui l’insultera, qui crachera sur lui et criera : Crucifie-le. Cette foule ignore que la mort de Jésus, si proche, plongera ses disciples et bien d’autres dans
le doute, la peur, le désespoir, l’incompréhension. Eux qui avaient placé leur confiance en Jésus.
Nous voyons là comme l’histoire est capable de s’emballer très vite. En quelques jours, tout peut basculer. Et tout basculera dans la vie de beaucoup. Les disciples étaient préparés par
Jésus à ces événements de la fin. Mais, cela n’a pas suffi. Ils avaient certainement imaginé que cette ferveur populaire changerait les choses et leur Maître sera épargné de cette mort
qu’il leur avait lui-même annoncée auparavant. Hélas ! Non. Les voilà défaits, abasourdis.
Il me semble que depuis lors, rien n’a changé. Nous sommes pareils. Nous réagissons pareils devant les basculements possibles dans nos vies. Du jour au lendemain, les drames peuvent
s’enchainer. Rien ne peut nous préparer à cela. Comment pourrions-nous être préparés à vivre ce que nous vivons aujourd’hui à l’échelle mondiale ? Difficile à dire. Voilà pourquoi, il me
semble que nous sommes, au moins, bien placés pour comprendre ceux qui nous précédé dans la foi au Christ. Nous sommes bien placés pour comprendre ceux qui interrogent la Seigneurie de
Jésus devant le constat des injustices, des jugements sommaires, de la maladie ou de la mort.
Nous sommes bien placés pour comprendre et peut-être c’est un peu notre réponse aussi que la foi n’est pas seulement une affaire de certitudes mais la foi est aussi ce doute qui interroge
notre confiance. Ou encore que la foi est cette force qui nous évite des faux-semblant et qui nous aide à être vrai devant Dieu. Être devant Dieu tels que nous sommes. Les disciples de
Jésus se sont montrés vrai face quand le basculement a eu lieu, ils ont eu peur, ils cherché à fuir. Mais, cela ne leur sera pas compté.
Chers amis, ce que je veux retenir en ce jour, c’est ce Jésus qui se laisse à la fois acclamer et qui sait pourtant qu’il sera rejeté par les mêmes. Et il n’en tiendra non plus rigueur à
personne. Il marche triomphalement vers la mort devenue inéluctable, en même temps, il mesure déjà la souffrance et la déception dans les coeurs de tous ceux qui ont mis leur confiance en
lui. Mais, il veut que lorsque le moment sera venu, au temps des grandes turbulence, que nul n’oublie ce Jésus debout et triomphant. C’est peut-être cela la force de cette fête des
Rameaux. Jésus qui entre triomphalement dans nos vies pour que nous nous en souvenions aux heures sombres.
Si Notre Dieu est incapable d’arrêter la déferlante de nos drames, il est vient tout entier porter avec nous nos malheurs. Alors, autant que possible, vivons dans la confiance en un tel
Dieu dont la seule toute-puissance est dans son Amour qui nous accompagne. Rien que pour cela acclamons le :
Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !
Hosanna dans les lieux très hauts !
Amen
Chant du cantique « C’est vers toi que je me tourne » Cantique.fr
Prière d’intercession
Dieu notre Père,
Nous te prions pour ton Eglise, pour les communautés persécutées
Et celle vivant paisiblement leur foi.
Nous te prions pour chacun des membres de ton Eglise universelle.
Que ta venue renouvelle la foi de ton Eglise
Pour qu’elle annonce toujours au monde ta Bonne Nouvelle.
Avec l’entrée de Jésus à Jérusalem, s’est ouvert le chemin de la Passion.
Nous te prions pour celles et ceux qui sont abattus et tourmentés, opprimés et humiliés, les malades, pour celles et ceux qui ont perdu un proche et toutes les personnes qui
souffrent,
Montre-toi présent sur leur chemin afin qu’ils puisent sans cesse auprès de toi force et persévérance
Que ta miséricorde renouvelle leur confiance et qu’ils trouvent en toi le chemin de la paix.
Nous te prions pour toutes les personnes qui prennent soins des autres en détresse.
Qu’ils soient fortifiés dans leur engagement.
Dans ta montée vers la croix, tu rejoins chacune et chacun de nous dans son existence.
Nous t’en rendons grâce.
Et nous voulons te dire ensemble :
Notre Père qui es aux cieux, Que ton nom soit sanctifié, Que ton règne vienne,
Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ;
Pardonne-nous nos offenses
Comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Ne nous laisse pas entrer en tentation mais délivre-nous du mal,
Car c’est à toi qu’appartiennent :
Le règne, la puissance et la gloire, aux siècles des siècles
Offrande
Comme vous le savez, l’offrande est aussi un moment important du culte. L’offrande de notre temps. Celui-là que nous prenons maintenant pour vivre ce culte comme le temps que nous
consacrons à notre prochain et à notre Dieu. L’offrande de notre écoute. Mais, je veux vous parler aussi de l’offrande de notre argent. Nous gardons la possibilité d’apporter notre
soutien à la mission de l’Eglise même en ce temps de confinement : par le don sur le site de notre Eglise (dans l’onglet : dons en ligne). Ou encore plus classiquement en envoyant un
chèque à la trésorière ou faisant un virement sur le compte de la paroisse. Que votre offrande soit libre et responsable.
Prions :
Père, nous te remercions pour tout ce que tu nous donnes et pour la joie d’offrir.
Inspire nous, jour après jour, des gestes d’offrande.
Accepte ce que nous t’apportons comme signe de notre engagement à ton service. Amen.
Musique
Bénédiction
Recevez la bénédiction de la part de Dieu
Dieu vous bénit et vous garde dans sa paix, en tout temps et de toute manière.
Jeu d’orgue par Nathalie Renard