Culte du 3ème dimanche après Pâques
Le 3 mai 2020
Culte participatif sur Internet. Les paroissiens de Dijon ont contribué à l’animation de ce culte en envoyant des photos des fleurs de leur jardin, balcon, parc à proximité de leurs
domiciles, etc.
Les cloches du temple de Dijon sonnent
Jeu d’orgue
Proclamation de la grâce
La grâce et la paix nous sont données par Dieu notre Père et de Jésus-Christ notre Seigneur.
Amen.
Voici aujourd’hui le 8ème dimanche que nous vivons dans l’impossibilité de nous rassembler physiquement dans ce temple. Et pourtant, rassemblés nous le sommes à distance les uns des autres et
tous en communion avec notre Dieu. Nous sommes son Eglise et il nous aime et nous accompagne.
Aujourd’hui, chacun là où il est, physiquement en famille ou seul, a déjà préparé la table du Seigneur. Chacun a déjà posé devant lui un peu de pain et un de fruit de la vigne. C’est le
Seigneur qui nous invite. Et c’est ensemble que nous pourrons alors, communier au corps et au sang versé du Christ pour nous. Rien ne peut nous séparer de l’amour de Dieu.
Chant du Psaume 100 « Vous qui sur la terre habitez »
Louange
Acclamez Dieu, toute la terre ;
Glorifiez-le en célébrant sa louange.
Dieu notre Père,
Tu nous appelles à une vie plus vivante
Non dans l’agitation, mais dans la force d’aimer,
Non pour nous-mêmes, mais pour les frères et soeurs que tu nous donnes
Apprends-nous à découvrir et partager cette vie.
Rendez grâce au Seigneur car il est bon !
Eternel est son amour.
Ma force et mon chant, c’est le Seigneur
Il est pour moi le Salut.
Cantique 45 – 08, st. 1 et 2 « Tu m’as aimé seigneur »
Parole de grâce
Le Seigneur t’arrache à nuit d’une vie pour rien.
Il t’offre un lendemain :
Ouvre-toi à son pardon !
Il t’offre des gestes féconds, sa présence à tes côtés et son pain à partager.
Cantique 45 – 08, st. 3 et 4 « Tu m’as aimé seigneur »
Lecture biblique : Jean 10, 1 – 10
1 Amen, amen, je vous le dis, celui qui n'entre pas dans l'enclos à moutons par la porte, mais qui l'escalade par un autre côté, celui-là est un voleur et un bandit.
2 Mais celui qui entre par la porte est le berger des moutons. 3 C'est pour lui que le gardien ouvre la porte ; les moutons entendent sa voix ; il appelle
ses propres moutons par leur nom et les mène dehors. 4 Lorsqu'il les a tous fait sortir, il marche devant eux ; et les moutons le suivent, parce qu'ils connaissent sa voix.
5 Ils ne suivront jamais un étranger ; ils le fuiront, parce qu'ils ne connaissent pas la voix des étrangers.
6 Jésus leur tint ce discours figuré, mais eux ne surent pas ce qu'il leur disait.
7 Jésus leur dit encore : Amen, amen, je vous le dis, c'est moi qui suis la porte des moutons. 8 Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des
bandits ; mais les moutons ne les ont pas écoutés.
9 C'est moi qui suis la porte ; si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé ; il entrera et sortira et trouvera des pâturages.
10 Le voleur ne vient que pour voler, abattre et détruire ; moi, je suis venu pour qu'ils aient la vie et l'aient en abondance.
Prédication assurée par le pasteur Marcel MBENGA
Jean 10, 1 - 10
J’entends dire que notre époque exige un peu plus de lisibilité dans tous les domaines d’activités humaines. Et qu’on attend de chacun qu’ils soient le moins ambigu possible et le plus précis
possible.
Si cela est vrai, j’ai le sentiment que de tous les évangélistes, Jean est celui qui parle le mieux à notre époque. On peut discuter d’une telle affirmation tant on sait les nombreux
malentendus exprimés dans cet Evangile. Mais, pour moi, la clarté de l’évangéliste Jean vient du fait qu’il ne prend personne par surprise. Dès l’ouverture de son écrit, dans son introduction
encore nommé prologue, il annonce la couleur. Tout y est dit de manière très nette. Il ne fait aucun mystère sur la difficulté rencontrée par Jésus auprès de ceux vers qui il est envoyé. En
écrivant à la fin du 1er siècle, il est mieux placé comme témoin des grandes difficultés des communautés chrétiennes d’alors : Des tensions au dehors, des persécutions qu’elles subissent.
Mais aussi à l’intérieur, des conflits théologiques et d’interprétations de l’enseignement de Jésus… Tout cela ne permet pas vraiment une vie paisible. Alors, l’évangéliste veut mettre tout
cela en lumière. Il veut nous montrer comment il peut être si difficile de se mettre à la suite de Jésus et comment il peut être est si facile, pour le monde, de rejeter la lumière venue pour
l’éclairer. Alors, il trace, pour nous, les chemins de la foi.
Ce que j’aime dans l’Evangile selon Jean, c’est le fait qu’il met l’accent sur les relations : D’abord la relation entre Jésus et Dieu ; puis la relation entre Jésus et nous. On pourrait dire
que pour Jean, de manière très nette, la raison d’être de Jésus, c’est Nous ! Toute la mission qu’il tient de son Père est toute entière dirigée vers et pour nous. Non pas que les autres
évangélistes n’aient pas le même projet. Tous les évangélistes l’ont. Mais, la particularité de Jean est d’être le plus incisif possible. Il va droit au but. Et il avouera d’ailleurs à la fin
de l’évangile que son écrit n’est que sélection parmi tant d’épisodes de la vie de Jésus. Mais, une sélection qui vise à ce que le monde croit que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et que
par cette foi, nous ayons la vie en son nom.
Le vrai enjeu pour Jean, n’est pas de nous parler de la personne de Jésus, même s’il le fait quand-même, ce n’est pas là son centre d’intérêt. Pour Jean, le vrai enjeu est de permettre à
chacun d’entre nous de se situer par rapport à Jésus. Se situer par rapport à Jésus peut se décliner de milles manières. L’évangéliste n’en fait, for-heureusement, aucune hiérarchie entre
toutes. J’aime cette clarté sur l’intention. Que l’on soit d’accord ou pas, que l’on suive ou pas ce projet, mais au moins, l’évangéliste Jean a le mérite, me semble-t-il, de poser les choses
sur la table. Alors, tout au long de son Evangile, ce sont des portraits de rencontres qu’il nous brosse afin que chacun puisse se projeter dans telle ou telle attitude, se comprendre comme
tel ou tel personnage, vérifier ses propres fragilités et aussi ses forces. Pour l’évangéliste, Jésus travaille pour nous. Le but n’est pas donc pas que chacun connaisse Jésus, mais,
l’essentiel est que chacun connaisse les liens qu’il a avec Jésus.
Or, comme je l’ai déjà dit, la foi est plurielle. Comment se décline-t-elle en chacun de nous ? L’accepte-t-on ou la rejette-t-on ? Est-elle petite ou grande ? Est-elle confirmée ou encore en
balbutiement ? etc. L’essentiel est que chacun se situe par rapport à la foi à ce Christ Jésus ; sans jugement de la part de personne.
« Je suis venu pour qu'ils aient la vie et l'aient en abondance » dit Jésus. En opposition aux voleurs qui n’ont d’envie que de détruire la vie. Cette opposition est pleinement
assumée. Tout ce qui détruit la vie, s’oppose à Jésus. Tous ceux qui aiment la vie devraient se tourner vers Jésus. Or force est de constater que le monde ne choisit pas toujours la vie.
Comment le comprendre ? Cette énigme est d’abord celle de l’Evangéliste et nous la partageons. En même temps, c’est la liberté. La liberté d’entrer et la liberté de sortir.
Je suis la porte dit encore Jésus. Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé. Il entrera et sortiras et trouvera des pâturages.
Comme il est intéressant de noter ce mouvement d’aller et venue autrement dit Jésus est la porte et il nous confie la clé pour que nous puissions ouvrir ou fermer selon notre guise. Il permet
ainsi aussi bien la sécurité intérieure que la liberté de passer par-delà. Suivre Jésus n’est donc pas une contrainte. Et pourtant, il est venu pour que nous ayons la vie en abondance. Il est
venu pour permettre l’amour dans ce monde. Il est venu pour nous éclairer. Il est venu pour nous rejoindre dans le quotidien de nos existences. Alors, Comment ne pas faire de lui ma
préférence ? Amen
Cantique 33 – 03 « Tu nous aimas, o bon Berger »
Liturgie de la Cène
Cantique 34 – 18 « A toi la gloire » accompagnement
Prière d’intercession
Offrande
Bénédiction de l’assemblée
Recevez la bénédiction de la part de Dieu.
Que Dieu source de paix, vous sanctifie totalement,
Et que tout votre être, l’esprit, l’âme et le corps,
Soit gardé sans reproche lors de l’avènement de notre Saigneur Jésus-Christ.
Il est fidèle, celui qui vous appelle.
Amen
Orgue