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EGLISE PROTESTANTE UNIE DE DIJON BEAUNE ET COTE D’OR
Dimanche 14 Juin 2020
Culte par le pasteur Marcel MBENGA
Jeu d’orgue
Proclamation de la grâce – Prière d’ouverture
Cantique 35-01. Viens, Saint-Esprit, Dieu créateur
1. Viens, Saint-Esprit, Dieu créateur,
Mettre en tout homme un nouveau coeur ;
Tu veux de nous, si différents,
Former un seul peuple saint.
2. Viens, Saint-Esprit consolateur,
Illuminer joie et douleur,
Tu sais nos élans, nos secrets,
Reste avec nous à jamais.
Louange
Cantique : 41-15. Anges du Très-Haut
1. Anges du Très-Haut, louez le Seigneur !
Du Dieu trois fois saint chantez la splendeur !
Dans les cieux immenses, vous ses serviteurs,
Criez la louange du Dieu créateur !
3. Saisis par l’Esprit, nous joignons nos chants
Aux multiples voix des cieux triomphants :
Nous, le peuple en marche du Dieu tout-puissant,
Nous chantons sa gloire au coeur de ce temps.
Prière de repentance
Cantique 35-17. Viens, Esprit du Dieu vivant
Viens, Esprit du Dieu vivant, Sois le maître en moi ! (Bis)
Sonde-moi, courbe-moi, Brise-moi, façonne-moi !
Viens, Esprit du Dieu vivant, Viens et règne en moi ! 
Parole de grâce
Cantique 41-23. Remplis d’amour et de reconnaissance
1. Remplis d’amour et de reconnaissance,
Nous t’adorons dans ta grandeur immense.
Nous te louons, notre Dieu, notre Roi,
Nous te chantons du coeur et de la voix.
5. A toi, grand Dieu, la gloire et la puissance,
L’honneur, le règne et la magnificence,
A Jésus-Christ, notre libérateur,
A l’Esprit saint, notre consolateur.
Volonté de Dieu
Cantique 45-11. J’ai l’assurance de mon salut
1. J’ai l’assurance de mon salut
Par la présence du Seigneur Jésus.
Car par son sang il m’a racheté,
Et l’Esprit saint m’a régénéré.

Refrain (bis)
C’est mon histoire, c’est là mon chant :
Pour mon Seigneur vivre chaque instant.
2. L’obéissance à notre Sauveur
Toujours redonne la paix à mon coeur.
Dans la prière j’attends son jour
Et ne me fie qu’à son amour. Refrain
Prière
Lectures bibliques
I Corinthiens 10, 16 – 17
16 La coupe de bénédiction, sur laquelle nous prononçons la bénédiction, n'est-ce pas une communion au sang du Christ ? Le pain que nous rompons, n'est-ce pas une communion au corps du Christ ?
17 Puisqu'il y a un seul pain, nous, la multitude, nous sommes un seul corps ; car nous partageons tous le même pain.
Jean 6, 51 – 58
51 C'est moi qui suis le pain vivant descendu du ciel. Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra pour toujours ; et le pain que, moi, je donnerai, c'est ma chair, pour la vie du monde.
52 Les Juifs se querellaient entre eux ; ils disaient : Comment celui-ci peut-il nous donner sa chair à manger ?
53 Jésus leur dit : Amen, amen, je vous le dis, si vous ne mangez pas la chair du Fils de l'homme et si vous ne buvez pas son sang, vous n'avez pas de vie en vous. 54 Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle, et moi, je le relèverai au dernier jour. 55 Car ma chair est vraie nourriture, et mon sang est vraie boisson. 56 Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, comme moi en lui. 57 Comme le Père, qui est vivant, m'a envoyé, et comme moi, je vis par le Père, ainsi celui qui me mange vivra par moi. 58 Voici le pain descendu du ciel. Il n'est pas comme celui qu'ont mangé les pères : ils sont morts. Celui qui mange ce pain vivra pour toujours.
Phrase musicale
Prédication proposée par Marcel MBENGA, Pasteur
1 Corinthiens 10,16-17 // Jean 6,51-58
Dans un parcours de vie, il y a souvent des temps d’éphorie, d’enthousiasme, couronné de succès et de fruits dans ce que l’on fait. Et des temps de baisse de régime. L’Evangile de Jean est construit de cette manière. Au début, Jésus opère des signes bien remarqués et qui ont porté des fruits : le changement d’eau en vin lors des noces de Cana (chapitre 2), les conversions spectaculaires de la Samaritaine et des Samaritains à sa suite (Chapitre 4), les guérisons des malades (chapitre 4 et 5)… Et puis tout d’un coup, ce temps s’éloigne. Jésus attire de plus en plus de l’hostilité contre lui. Et nombreux sont ceux qui s’accrochent à lui pour des raisons de ventre. Qu’il leur assure comme dans un passé tout récent, le pain quotidien. Autant dire que Jésus a du pain sur la planche. (Un petit jeu de mot avec le texte !)
Le texte de ce matin se situe dans cette période fastidieuse de Jésus. Son enseignement vise à établir ou rétablir les liens de vérité et de profondeur avec ceux qui le suivent. En même temps, son enseignement semble en décalage pour ces gens. Ils ont réellement faim et soif. Entendre Jésus leur dire qu’il est la vraie nourriture, qu’il convient de le manger est pour eux non seulement une parole incompréhensible mais aussi irrecevable. Et pour cela depuis lors, rien n’a changé. La faim dans le monde est encore une réalité, non pas au bout du monde, mais déjà devant nos portes ici et maintenant. La torture et la persécution dans le monde est une réalité. Les injustices font des ravages. La crise sanitaire mondiale que nous traversons se révèle bien plus dure que l’on ne peut le percevoir globalement. Je ne sais pas si vous avez entendu ces nombreuses voix s’élèvent pour dire que la solution à tout cela c’est Jésus. Il suffit que tout le monde se mettent à suivre Jésus pour remédier à tous les problèmes de la terre. Il faut avouer que ces discours ont de mon point de vue malheureusement un certain succès. Allez sur Internet pour vous en rendre vraiment compte.
Et pourtant, Oui Jésus a osé dire et il a bien dit : « Je suis le pain de vie descendu du ciel. Celui qui mangera de ce pain vivra pour l’éternité. Et le pain que je donnerai, c’est ma chair, pour que le monde ait la vie. » Oui, Jésus est le pain de vie. Mais, quel pain ? Pour quelle vie ? Pour qui ? A quel moment ?
Souvenons-nous que dans les années 1940, le psychologue Abraham Maslow, débute une longue réflexion sur les besoins des humains et il finira par établir ce qu’il a appelé « la hiérarchie des besoins ». Il montre que les besoins primaires, plus nombreux, doivent d’abord être assouvis avant de rechercher les besoins supérieurs. Il en a fait une pyramide qui a été largement critiqué et à juste titre. Oui, les besoins inférieurs sont importants, il n’empêche que nul besoin d’assouvir toujours ces besoins primaires pour s’intéresser aux besoins supérieurs. Telle a été la principale critique de cette hiérarchie des besoins.
Pour ma part, c’est ainsi que je comprends l’enseignement de Jésus dans le texte de ce matin. Non pas qu’en suivant Jésus, les problèmes disparaîtraient sur la terre. Je ne le crois vraiment pas. Mais, en vérité, d’une part, nul besoin d’avoir résolu tous nos problèmes pour s’intéresser à la dimension de la vie que Jésus offre. D’autre part, nul besoin d’attendre que notre foi en Jésus vienne résoudre tous nos problèmes. Il ne s’agit donc pas de rechercher par la foi ou dans la foi en Jésus à enrayer les pandémies et les catastrophes sur la terre. Deux choses me paraissent claires qu’il nous faut me semble-t-il distinguer. 1. Ce qui relève de la foi et 2. ce qui relève de notre responsabilité.
C’est de notre responsabilité et de notre compétence d’entretenir notre environnement, de gérer les questions liées à notre santé par notre intelligence, de gérer les questions de la cité et de notre vivre ensemble, etc. Ce n’est pas la foi en Jésus qui va gérer nos conflits. La foi en Christ Jésus est une toute autre démarche. C’est le pari que celui qui écoute Jésus, quel que soit sa condition, quel que soit son caractère, ses actes, quel que soit ce qu’il subit dans son parcours, oui, celui qui écoute et suit Jésus a la vie que rien ni personne ne pourra lui ravir. Il y va donc de notre responsabilité d’améliorer ce qui peut être amélioré dans nos vies et en même temps, tels que nous sommes, avec nos limites et nos drames, Dieu se place résolument de notre côté, à nos côtés pour nous garantir la vie en plénitude.
Voilà comment Jésus ose donner cette parole à des gens affamés et assoiffés ? Affamés et assoiffés, ces gens d’alors et d’après que nous sommes sont au bénéfice du don qu’il fait de sa propre vie pour eux, pour nous. Jésus connaît les besoins de ceux qui le suivent mais sa réponse est située sur un tout autre plan. Certes ! Il a nourrit les foules avec quelques pains et poissons et voyez-vous ? il est le premier à rejeter la lecture littérale d’un tel geste. Non, on ne suit pas Jésus pour qu’il nous donne nos trois repas de chaque jour. Mais, le pain de vie qu’est Jésus est une toute autre nourriture et son sang un tout autre breuvage.
Il me semble qu’il ne faut surtout pas entendre ces propos de Jésus comme un enseignement qui traite uniquement les questions liées à nos fins dernières. Et quand bien même ce serait cela, il veut nous faire comprendre que ces fins dernières prennent effet dès maintenant dans la rencontre avec le Christ Ressuscité.
Il est vrai qu’il y a eu des époques de l’histoire de l’humanité, comme au moyen-âge, où l’angoisse de la mort et la peur du jugement dernier et de la damnation éternelle atteignaient des sommets. Heureusement, aujourd’hui, cette dernière peur de l’enfer a disparu des radars de la plupart de nos contemporains. L’enfer n’est plus vraiment le souci de notre temps, for-heureusement. C’est certainement la conséquence d’une société largement areligieuse mais aussi, on peut un peu l’espérer, la contribution de la Réforme protestante qui nous conduit à la découverte ou redécouverte du Salut par la seule grâce de Dieu. En même temps, on se rend bien compte que notre proclamation du Salut comme une affaire qui ne repose que sur Dieu, ne suffit pas à enrayer totalement cette angoisse chez certains. C’est donc à nous tous, dans la diversité de nos approches et de nos vécus, c’est à nous que Jésus déclare : Celui qui me mange vivra par moi. Il vivra de cette vie débarrassé du besoin de se justifier, de s’excuser. Une vie qui libère de toutes ces contingences qui nous paralysent ici et maintenant. Une vie qui prend au sérieux la vie des autres et la respecte. Une vie qui se souvient de ce Dieu qui a tout donné pour nous.
L’enseignement de Jésus fait vraiment écho la Cène. On ne peut pas l’escamoter. Je ne sais pas pour vous, quand nous sommes réunis autour de la table de communion, c’est un moment très fort où nous pouvons repenser sérieusement à l’action de Jésus pour nous. Le temps que nous passons autour de la table s’avère parfois si court pour nous laisser suffisamment de temps pour sérieusement méditer. Penser en profondeur à tous ceux qui nous ont précédé autour de cette table que nous n’avons pas personnellement connu mais dont le passage ici et leurs actes restent gravés dans les mémoires de certains. Penser à tous ceux avec que nous avons bien connus et qui, dans un passé plus ou moins proches étaient encore avec nous autour de cette table et qui sont morts et ont rejoint le Seigneur. Penser en profondeur à la communion qui s’établit entre tous les chrétiens de tous les temps et de tous les lieux qui partagent le pain et le vin autour de la table. En résumé, je me répète, autour de table, penser à qui est Jésus pour nous et ce qu’il a fait pour nous. C’est toute cette profondeur qui nous est donné encore aujourd’hui à vivre quand nous confessons que :
Jésus est le pain de vie.
Amen.
Jeu d’orgue
Confession de foi
Éclairés et rassemblés par la Parole de Dieu, nous affirmons notre foi :
Nous croyons en Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu,
qui s’est fait homme pour que nous ayons pardon, joie et salut.
Nous croyons qu’il est mort et ressuscité
pour nous donner la victoire sur la mort et l’assurance de notre résurrection.
Nous croyons qu’il viendra dans la puissance et la gloire,
comme il est venu dans la faiblesse et l’humilité.
Par lui, nous croyons en Dieu notre Père,
qui nous prend pour ses enfants et nous aime comme Il aime Jésus-Christ.
Nous croyons en l’Esprit Saint qui agit en notre esprit
et nous atteste que nous sommes enfants de Dieu,
qui guide l’Eglise par sa Parole et nous révèle la gloire de Jésus-Christ.
Nous croyons l’Eglise universelle, visible et invisible, pécheresse et pardonnée.
Nous croyons que nous sommes tous liés à Jésus-Christ.
Nous croyons que le Royaume de Dieu est notre commune espérance.
Amen.
Annonces
Prière d’intercession + Notre Père
Cantique 34-30. Seigneur Jésus, qui es venu
1. Seigneur Jésus, qui es venu Habiter sur la terre,
Nous t’adorons et nous t’offrons Notre ardente prière.
4. O Jésus-Christ, pour nous tu pries Ton Père et notre Père ;
Aime et reçois, ô notre Roi, Nos chants et nos prières !
Bénédiction de l’assemblée
Jeu d’orgue Offrande – Sortie