Baptêmes, mariages, obsèques

Baptême

Important: avant de fixer une date, il est impératif de contacter le pasteur! La demande doit être effectuée au moins 6 mois à l'avance, afin d'avoir le temps nécessaire à la préparation de cet événement.

Le baptême est, avec la cène, l'un des deux seuls sacrements reconnus dans les Eglises issues de la Réforme protestante du 16e siècle.

"Baptiser" vient d'un mot grec signifiant "plonger, noyer". Aux premiers temps du christianisme, les personnes recevaient le baptême par immersion (ils étaient intégralement plongés dans l'eau, par exemple dans un bassin ou même une rivière). Aujourd'hui, le baptisé reçoit quelques gouttes d'eau sur la tête mais le sens reste le même: il est "plongé" dans la mort du Christ en signe de la nouvelle naissance accordée à celles et ceux qui mettent leur foi en lui.

Etre baptisé signfie ainsi passer de la mort à la vie avec le Christ (de la même manière que le peuple d'Israël était passé de l'esclavage à la liberté sous la conduite de Dieu). La vie nouvelle dont le baptême est le symbole est une vie fruit de la grâce de Dieu, cet amour inconditionnel qui nous précède et qui nous est donné sans aucun mérite ni aucune démarche préalable de notre part. "Nous aimons Dieu parce qu'il nous a aimés le premier" (1ère lettre de Jean 4,19)

En conséquence, l'Eglise protestante unie de France reconnaît aussi bien le baptême des adultes que celui des enfants.

Le baptême est le baptême chrétien (et non protestant, catholique, orthodoxe...): il est en principe reconnu équivalent par toutes les Eglises chrétiennes.

L'accompagnement du baptisé et de sa famille est, comme tout acte entrepris dans le cadre de l'Eglise, fraternel et gratuit. Un don sera pourtant le bienvenu, l'Eglise protestante unie de France n'ayant aucune autre source de revenus.

 

Bénédiction d'un couple à l'occasion de son mariage

Important: avant de fixer une date, il est impératif de contacter le pasteur! La demande doit être effectuée au moins 6 mois à l'avance, afin d'avoir le temps nécessaire à la préparation de cet événement.

Chez les protestants, le "sacrement du mariage" n'existe pas. La raison en est qu'on ne trouve nulle part dans la Bible d'exhortation du Christ à se marier. Le mariage reste la décision d'un homme et d'une femme libres et responsables. Vivre en couple sans être mariés n'est donc pas un péché.

En revanche, nous affirmons que le mariage représente un engagement particulier: inscrire le désir et l'amour dans la fidélité, s'engager l'un pour l'autre dans la durée, en se promettant d'être ensemble dans les bons comme dans les mauvais jours. En se promettant l'un à l'autre fidélité, les époux témoignent de leur volonté de construire une histoire commune et d'avancer côte-à-côte dans la vie.

En ce sens, la relation conjugale est un symbole de la relation que Dieu a nouée avec toute l'humanité en Jésus-Christ: de même que les époux font alliance l'un avec l'autre, de même Dieu fait alliance avec les humains. Dieu accompagne les couples qui se placent sous son regard: il devient le témoin, le garant de cette alliance conclue par les époux.

L'Eglisé protestante unie de France ne "marie" pas: elle témoigne de la bénédiction de Dieu auprès d'un couple déjà marié. A l'heure actuelle, seuls les couples mariés peuvent bénéficier d'un culte de bénédiction.

Le culte de bénédiction d'un couple est, comme tout culte, un acte public et en aucun cas une "cérémonie privée". Il peut avoir lieu aux temples de Dijon et de Beaune ou, éventuellement, dans une église prêtée pour l'occasion (dans ce cas, il appartient au couple de prendre directement contact avec un responsable de cette église). En aucun cas le culte ne peut avoir lieu dans des endroits tels que salles des fêtes, jardins, châteaux, etc.

Le culte n'est ni un vague saupoudrage religieux, ni un rituel folklorique, ni un cérémonial décoratif, ni une manifestation "à la carte", encore moins une étape obligée pour "faire plaisir à la famille": il est une démarche spirituelle sérieuse qui demande un engagement clair et profond de la part du couple! 

La vie réserve parfois des (mauvaises) surprises... Parce qu'elle admet la possibilité de l'échec, et parce qu'elle reconnaît la possibilité de la deuxième chance, l'Eglise protestante unie de France accueille les couples divorcés remariés. Les protestants n'encouragent pas le divorce, mais sont pour le remariage.

Si l'un des deux conjoints n'est pas protestant (chrétien d'une autre confession, croyant d'une autre religion, agnostique, athée...), cela ne pose en principe pas de problème. Il suffit que chacun des deux conjoints s'engage dans la préparation du culte avec sérieux et sincérité, en ayant conscience des enjeux, dans un esprit de curiosité, d'ouverture et de dialogue. Il n'est pas demandé au conjoint non-chrétien de se convertir. Il n'est pas non plus demandé au conjoint chrétien non-protestant de devenir protestant. Si le couple le souhaite, la présence et la participation d'un ministre de l'autre Eglise est possible.

NB: il n'existe pas à ce jour de "cérémonie oecuménique": dans le cas, par exemple, d'un couple "protestant-catholique", on s'orientera, en fonction du choix du couple, soit vers un culte protestant avec participation d'un prêtre (ou d'un diacre), soit vers un office catholique avec participation du pasteur (ou d'un prédicateur).

L'accompagnement du couple est, comme tout acte entrepris dans le cadre de l'Eglise, fraternel et gratuit. Un don sera pourtant le bienvenu, l'Eglise protestante unie de France n'ayant aucune autre source de revenus.

 

Annonce de l'Evangile aux familles en deuil

Le pasteur doit être contacté au plus vite par la famille ou directement par les pompes funèbres afin de fixer la date, l'horaire et le lieu du culte.

Fidèle a sa vocation - "Riez avec ceux qui rient et pleurez avec ceux qui pleurent" (lettre de Paul aux Romains 12,15) -, notre Eglise témoigne son amitié et sa solidarité aux familles éprouvées par la mort d'un être cher.

Le culte (qu'il ait lieu au temple, au crématorium, au funérarium, au cimetierre ou dans une église prêtée pour l'occasion) est l'occasion de deux choses : 1) rendre grâce à Dieu pour la vie qui fut celle du disparu; 2) exprimer la douleur du deuil, la lamentation des coeurs, mais aussi l'espérance de la résurrection et de la vie éternelle.

Le culte n'est pas un hommage funèbre, il ne peut en aucun cas inclure un discours à la gloire du disparu: devant Dieu, les mérites ne comptent pas; chacun est accueilli auprès de lui sans conditions (c'est aussi la raison pour laquelle il n'y a pas de prières pour les morts: la foi comme confiance en la bonté gratuite de Dieu les rend inutiles). NB: si la famille souhaite évoquer la personnalité et le parcours de vie du disparu, c'est possible mais à la condition de le faire avec simplicité, sobriété et en rédigeant le texte à la 3e personne du singulier ("il / elle", et non pas "tu"). On ne parle pas aux morts, mais on peut parler des morts aux vivants, en rappelant les vivants qu'ils ont été...  

Dans la tradition réformée, le culte avait lieu au temple après l'inhumation ou la crémation, donc sans la présence du cercueil, afin de manifester plus fortement l'espérance chrétienne. Néanmoins, nous acceptons également que le culte ait lieu avant, et par conséquent avec la présence du cercueil.

Dans la situation du décès d'un ancien combattant, pour toute la durée du culte, le cercueil devra être dépouillé de tout drapeau et insigne militaire. La présence de porte-drapeaux est tolérée à la condition que les drapeaux soient laissés à l'entrée du temple (ou de quelque autre lieu où se déroule le culte). Cela afin d'éviter toute confusion entre "service de la patrie" (quelle qu'en soit par ailleurs la légitimité) et "service de Jésus-Christ".

L'accompagnement de la famille est, comme tout acte entrepris dans le cadre de l'Eglise, fraternel et gratuit. Un don sera pourtant le bienvenu, l'Eglise protestante unie de France n'ayant aucune autre source de revenus.

En aucun cas les pompes funèbres n'ont le droit de facturer à la famille le "prix du service religieux".